Steve Hiett est un photographe qui sait créer une atmosphère. C’est ce talent que l’exposition Beyond Blonde au 10 Corso Como à New York met en avant. Le concept store, fondé par l’influente Carla Sozzani, présente dans sa galerie le travail multiforme de l’artiste.
Photographies de mode, collages, sérigraphies et vidéos dévoilent l’univers du britannique qui sévit dans le milieu créatif depuis les années 70. L’artiste, contemporain de Guy Bourdin et d’Helmut Newton, a une signature forte. Ses clichés se distinguent par des couleurs saturées, obtenues par l’utilisation du flash extérieur.
Un ciel bleu intense s’invite régulièrement en toile de fond de ses photographies. Les femmes y campent des héroïnes aux jambes sans fin et aux airs mystérieux, drapées dans des tenues rutilantes.
Ce graphique pop, à la limite de l’expérimentation, a séduit pendant des décennies les magazines Vogue, Elle, Harper’s Bazaar, L’Officiel, Visionnaire…Des collaborations fidèles qui ont fait entrer l’esthétique de Steve Hiett dans l’imaginaire collectif.
L’exposition souligne les influences du photographe, passionné de peinture et de cinéma. Les œuvres présentées sont des clins d’œil aux maîtres qu’ils vénèrent comme Alfred Hitchcock, Francis Bacon et Edgar Degas.
Comme eux, l’homme veut utiliser son art pour raconter le monde. « Que ce soit à Paris ou Miami, mes photos racontent des histoires de classe moyenne de banlieue, elles évoquent la solitude et le rêve » déclare le fringuant artiste, toujours en activité à 79 ans.

© Steve Hiett, Olga, Vogue Paris, 1998

© Steve Hiett, Cecilia Chancellor, 1996

© Steve Hiett, Charlotte Connoley, Vogue Italia, 1998. En haut de page: © Steve Hiett, Kirsten Owen, Jacques Bastello, 1987
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