Dans la famille Anthon, je demande Caroline et Anémone. Depuis Biarritz, les deux sœurs mènent avec panache la marque de maillots de bain Albertine Swim. Après avoir fait des détours dans la finance pour l’une et la communication pour l’autre, elles cèdent au virus familial : celui d’entreprendre. Leur arrière-grand-père était le propriétaire de la maison de corseterie et de bonneterie Anthon, développée par les générations suivantes, avant de mettre la clé sous la porte. De cette aventure, les sœurs gardent en mémoire les odeurs de poussière de l’usine, le bruit des machines à coudre et les blouses des couturières. Des images tapies dans leurs esprits qui leur ont donné envie de poursuivre l’histoire familiale avec un nouveau projet. En 2009, Albertine Swim naît avec l’ambition de donner une touche mode aux maillots de bain en s’appuyant sur le mix and match et des imprimés désirables. Des créations imprégnées du mode de vie de Biarritz et qui véhiculent le rêve de vacances éternelles. Avec un franc-parler et beaucoup de décontraction, Anémone Anthon nous dévoile ses divertissements du week-end. Forcément tournés vers l’océan.
Par Inès Matsika
Premier réflexe au lever
Il s’agit d’une pensée récurrente chez moi, qui m’habite aussi bien en semaine que le week-end. Je me demande quel sera le programme du jour ! J’ai un tempérament assez anxieux et pour calmer mes angoisses, j’ai besoin de planifier ma journée. En période de pause ou de travail pour Albertine Swim, mon premier réflexe est d’organiser mon temps.
Radio, télé ou podcast ?
La radio, sans hésiter ! Mon père avait pour habitude de l’allumer chaque matin pour écouter les informations et il me l’a transmise. Dans un monde abreuvé d’images, j’accorde une importance particulière au son. Pour moi, il est plus reposant d’imaginer que de voir.
Je suis une inconditionnelle de France Inter, notamment des émissions Boomerang d’Augustin Trapenard et d’On aura tout vu de Christine Masson et Laurent Delmas. Cette station est une belle vitrine de l’offre culturelle française et elle permet de se tenir au courant. J’écoute aussi Grand Bien vous fasse d’Ali Rebeihi que j’apprécie pour sa vulgarisation des sujets de société.
Côté podcasts, je suis Affaires sensibles et les Odyssées de France Inter, un programme pour enfants. Ma dernière trouvaille est Thune de la journaliste Laurence Vély. Elle interroge les gens sur leur rapport à l’argent et il en ressort des propos assez drôles.
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Les livres de chevet
Depuis que j’ai des enfants – mes fils Nino et Léo de 5 et 9 ans – j’ai davantage de difficulté à me concentrer, alors que j’étais une grande lectrice ! (rires). Les derniers ouvrages qui m’ont marquée sont Betty de Tiffany McDaniel et My absolute darling de Gabriel Tallent (tous deux aux éditions Gallmeister, NDLR).
Deux chefs d’œuvre très imagés où la nature est un personnage à part entière.
Les spots où déjeuner
A Biarritz, la plage est évidemment l’endroit où l’on se retrouve spontanément pour déjeuner entre amis. Sinon, nous allons chez Chéri Bibi, un restaurant que j’adore pour leurs vins et leur cuisine simple mais excellente.
À Hossegor, j’ai mes habitudes chez Lou Cabana sur la plage des Culs-Nus. On y déguste une assiette de chipirons à la plancha en sirotant un spritz, face à la mer. Pour profiter du lac d’Hossegor et de la forêt de pins, j’aime aussi beaucoup m’attabler chez Lake House.
La compagnie idéale à table
Mon mari, mes enfants et mes potes ! (rires)
Un lieu culturel coup de cœur
Juste avant le confinement, nous avons à nouveau visité le musée Guggenheim à Bilbao. On y a découvert une exposition d’Olafur Eliasson. Je ne me lasse pas de cette institution et de cette ville, qui est un joli mélange de modernité et de traditions. C’est une superbe destination week-end.
3 comptes à suivre
Je suis une très mauvaise cliente pour ce type de questions (rires). Je suis assez inactive sur Instagram. Je suis principalement mes amis ! Il y a quand même ces trois comptes qui me font rire: @mamouz , @grosetseul et @veugue. Sinon, je regarde plutôt défiler les images sans interagir avec les comptes.
L’action créative du week-end
Quand je suis sur la plage, je me nourris de ce que je vois et ressens : les gens, les embruns, les rires et les couleurs. C’est un moment où je déconnecte complètement tout en recevant beaucoup de vibrations, qui je suis sûre, rejaillissent ensuite dans mon travail.
Dernière pensée au coucher
Que vais-je donc faire demain ? (rires). J’aimerais être plus sage et arriver à me féliciter pout tout ce que j’ai accompli dans la journée. Mais inévitablement, je me projette dans le jour suivant.
Je sais aussi que ce tempérament est mon moteur. Avec ma sœur, nous avons créé une société sans l’aide de personne et sans plan marketing. Tout fut très intuitif et il a fallu une certaine ténacité pour développer la marque tout en gardant notre authenticité. Nous faisons partie de ces rares labels qui sont 100% indépendants. Je suis fière de notre équipe de sept salariés. Je n’aurais jamais pu faire grandir Albertine Swim sans cette personnalité.
Photo de haut de page: Anémone Anthon (en premier plan) et Caroline Anthon (en second plan)
