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clinique vestimentaire

L’exposition-résidence « Clinique Vestimentaire » explore le tissu musculaire et textile

C’est aux Magasins Généraux, centre de création ouvert par l’agence de publicité BETC, que l’artiste Jeanne Vicerial a posé son atelier et ses machines pour une résidence d’un mois, l’exposition Clinique Vestimentaire. Elle est à la fois designer textile et chercheuse scientifique, lancée dans une exploration de l’habit comme adaptation parfaite au corps.

Passée par le prêt-à-porter et la normalisation des tailles, Jeanne souhaite retrouver une conception sur-mesure qui ne perturbe pas le corps, car comme elle le souligne, « la peau est l’étoffe du 20ème siècle ».

L’artiste investit ce rez-de-chaussée de 800 mètres carrés qu’elle transforme en laboratoire expérimental, avec l’atelier proche du clapotis du Canal de l’Ourcq et différentes annexes en mutation qui présentent son travail pluridisciplinaire.

Jeanne Vicerial est friande de collaborations et l’exposition Clinique Vestimentaire le montre bien : comme autant de chirurgiens s’affairant autour d’un corps blessé, plusieurs artistes accordent leur expertise à celle de Jeanne. Elle a notamment fait appel à la photographe Leslie Moquin, la paysagiste sonore Nadine Schütz ou le nez Nicolas Beaulieu, pour approfondir ses recherches au maximum.

 

La technique du « tricotissage » dans Clinique Vestimentaire

Au cours de sa thèse scientifique, Jeanne a élaboré la technique du « tricotissage », qui nécessite de longues heures de travail et la répétition d’un geste ancien comme le monde. L’avantage ? Aucune perte en chute de tissu. Elle est admise en 2020 à la Villa Médicis, au moment où la pandémie éclate. Privée de matériel pour poursuivre ses recherches, elle passe son confinement à cueillir les fleurs du jardin de la villa, pour les édifier en sculptures qu’elle photographie dans sa chambre transformée en studio.

Postées comme des sentinelles sépulcrales dans l’exposition, les silhouettes de Jeanne sont des armures organiques, bourrées de fleurs pourrissantes ou dentelées à la manière de toiles d’araignées.

C’est un travail d’une justesse rare, aux possibilités poussées à leur paroxysme, entre investigation méthodique et réinterprétation onirique.

Jusqu’au 14 novembre 2021 aux Magasins Généraux, 1 Rue de l’Ancien Canal, 93500 Pantin.

 

Lire aussi: L’exposition de la Maison Guerlain à la FIAC

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ÉPINE DORSALE (petite version),2015Robe : 1 fil recyclé de 50 km de long tricotissé (technique déposée) entièrement à la main d’après le tissage musculaire de l’épine dorsale humaine, 600h de travailPhoto Mathieu Faluomi @ Jeanne Vicérial

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Tropaeolum majus dite Grande Capucine,2019 Une collaboration entre Jeanne Vicerial (idée originale et création vestimentaire) et Leslie Moquin (photographie) lors de la résidence de Jeanne Vicerial à l’Académie de France à Rome — Villa Médicis (2019-2020) © Jeanne Vicerial & Leslie Moquin

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QUARANTAINE VESTIMENTAIRE JOUR 24/40 : Papesse, 2020Une collaboration entre Jeanne Vicerial (idée originale et création vestimentaire) et Leslie Moquin (photographie) lors de la résidence de Jeanne Vicerial à l’Académie de France à Rome— Villa Médicis (2019-2020)© Jeanne Vicerial & Leslie Moquin

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Robe en 1 fil de 100 m tricotissé à la main,2019Vue de l’exposition de soutenance de thèse de Jeanne Vicerial, Paris, 2019 Photo © Mathieu Faluomi © Jeanne Vicerial

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Vue de l’exposition-résidence de Jeanne Vicerial : «Clinique vestimentaire», 16 octobre – 14 novembre 2021, Magasins généraux, Pantin. © Mathieu Faluomi – © Magasins Généraux

En haut de page: QUARANTAINE VESTIMENTAIRE JOUR 40/40 : Bouquet final, 2020 Une collaboration entre Jeanne Vicerial (idée originale et création vestimentaire) et Leslie Moquin (photographie) lors de la résidence de Jeanne Vicerial à l’Académie de France à Rome — Villa Médicis (2019-2020) © Jeanne Vicerial & Leslie Moquin

Texte: Maÿlis Magon de la Villehuchet

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