« Chaque photographie est un doute », dixit Paolo Roversi. Le maître incontesté de la photographie de mode, révèle ses états d’âme dans l’exposition « Paolo Roversi : Doubts » qui revient sur plus de quarante années de carrière. A New York, la galerie Pace/MacGill dévoile, à travers une sélection de clichés pris à la chambre grand format et au film Polaroïd, l’état d’esprit d’un homme dont le génie repose sur un perpétuel questionnement et dont l’imaginaire se déploie face aux incertitudes. Poésie est le mot qui s’impose pour décrire le travail de l’artiste italien, installé à Paris, qui travaille depuis des décennies avec les plus grands magazines et maisons de mode. Cet amoureux des mots fait parler les images avec un vocabulaire qui lui est propre. Noir et blanc brumeux, lumière délicate, teintes soutenues : les images de Paolo Roversi se baladent entre tonalités minérales et éclats de couleurs. Signature de ses clichés, le flou leur donne un côté intemporel et insaisissable. Les silhouettes que l’artiste capture semblent hésiter entre apparition et disparition. Sortir du cadre ou s’imposer : c’est cette indécision que le photographe se plaît à exprimer dans ses images. Portraitiste avant tout, Paolo Roversi entame une conversation, parfois au long cours, avec ses sujets pour dévoiler leur âme, et très souvent, leur fragilité.
Jusqu’au 23 mars 2019.
Guinevere, Paris, 1996 © Paolo Roversi; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York
Billy, Paris, 1998 © Paolo Roversi; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York
Sara, Paris, 2017 © Paolo Roversi; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York
Roos, Paris, 2017 © Paolo Roversi; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York
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