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Le défi de la crise sanitaire pour les jeunes créateurs

Derrière l’expression « jeunes labels » se cachent des réalités multiples. A une dizaine de jours du déconfinement, 4 créateurs – aux univers et aux modèles économiques différents – prennent la parole et révèlent les problématiques spécifiques auxquelles ils doivent faire face suite à la crise sanitaire. Dawei, Monsieur Paris, DA/DA Diane Ducasse et Camille Vost expliquent comment ils ont utilisé cette période inédite pour repenser ou solidifier leur mode de fonctionnement. Un panel significatif de talents – de la mode, du bijou et des accessoires de mode – qui insiste sur la nécessité de se réinventer pour le jour d’après… qui se joue dès maintenant.

par Inès Matsika

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Nadia Azoug

Nadia Azoug, créatrice de Monsieur Paris

Où et comment vivez-vous votre quarantaine ?

Dans mon appartement parisien. Avant que le confinement ne soit déclaré, j’avais déjà sensibilisé mon entourage aux gestes barrières. Je fais partie des personnes à risque car j’ai eu une tuberculose il y a huit ans. Quand le confinement fut officialisé, j’ai ressenti du soulagement. J’ai la chance d’avoir un cadre de vie agréable. Donc passés les premiers moments de flottement, j’ai investi mon intérieur. Comme beaucoup, j’ai un emploi du temps chargé et ce temps de repos est finalement bienvenu.

Je dévore les journaux, je me tiens au courant de l’état du monde et la situation dramatique dans laquelle il a basculé me préoccupe beaucoup. Comment ne pas l’être ? Tout me paraît futile à côté de cette urgence.

Comment avez-vous réorganisé votre travail ?

J’ai cinq salariés. Ma première préoccupation fut de préserver leur emploi malgré l’absence de chiffres d’affaires. Je les ai mis au chômage partiel. Il était impossible de continuer la production des bijoux. J’ai aussi choisi d’arrêter les livraisons pour ne faire courir de risque à personne. Ma cheffe d’atelier ayant un établi chez elle, nous pouvons heureusement imaginer les prochaines collections. On aura peu de temps pour les fabriquer au sortir du confinement, donc ce travail en amont est essentiel. Nous restons en lien avec nos clientes via Instagram où nous avons renforcé notre présence. 

À dix jours du déconfinement, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’appréhende un peu le retour à notre vie d’avant. Je crains qu’un capitalisme encore plus forcené ne s’installe pour pallier l’arrêt de l’économie durant deux mois. Je redoute que les entreprises utilisent le spectre d’un chômage galopant pour pressuriser leurs salariés, qui n’auront pas d’autres choix que de plier !

Concernant Monsieur Paris, je réfléchis à des questions techniques pour faire travailler mon équipe et accueillir ma clientèle en toute sécurité. Il faut tout repenser. Je me prépare aussi à un chiffre d’affaires moindre. Mais je ne rognerai ni sur la qualité des bijoux ni sur le service proposé à nos clients. Pour tenir le cap, nous allons produire des pièces moins chères.

Lire aussi: Monsieur Paris donne du coeur à l’ouvrage

 

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Monsieur Paris

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Monsieur Paris

Quelles sont les conséquences du confinement sur Monsieur Paris ?

Hormis une trésorerie en pause, elles sont heureusement minimes. Nous n’avons pas à nous poser les questions qui obsèdent les marques en ce moment : comment réimplanter la production en France, comment y trouver de nouveaux prestataires, comment récupérer et écouler des stocks bloqués à l’étranger ? Nos bijoux sont fabriqués dans nos ateliers parisiens, avec l’appui d’artisans-joailliers indépendants. Nos produits sont pérennes et ne répondent pas à la logique des saisons. Il n’y aura donc aucune perte. Cela fait dix ans que nous fonctionnons comme cela et la période que nous vivons me conforte amplement dans mes choix.

Depuis le début de la crise, de nombreux acteurs de la mode ont exprimé leur désir de voir cette industrie ultra-productive devenir plus responsable. A quel niveau cela peut-il s’exprimer dans votre marque ?

C’est l’engagement de Monsieur Paris depuis ses débuts. Ne pas dépendre d’ateliers qui nous auraient imposé de gros volumes de production est un vrai parti pris. Nous favorisons des collections raisonnées. Produire à outrance pour engranger un maximum d’argent n’a jamais fait partie de mes plans ! Et il serait bon que cette crise entraîne une prise de conscience générale sur la nécessité de ralentir, mais malheureusement, je n’y crois pas. Il n’y a que la contrainte qui forcera les grands groupes de mode et de luxe à agir. Pas la conscience. 

L’authenticité des marques sera certainement regardée à la loupe par le consommateur après la crise. Quels seront vos messages pour vous faire entendre ?

On n’aura rien à inventer. Il faudra marteler les valeurs de notre marque posées il y a dix ans : une fabrication artisanale, parisienne, avec des matériaux en partie recyclés. Nous allons continuer à faire preuve de bon sens dans le service offert à la clientèle avec une totale transparence sur nos conditions de fabrication.

Y-a-t-il des choses que vous allez regretter de cette période de confinement ?

Le temps. C’est une notion qui est au cœur de Monsieur Paris : prendre le temps de la fabrication artisanale, laisser le temps aux clients de choisir ou de réfléchir à un modèle réalisé sur-mesure. J’y suis très attachée. Je n’ai pas hâte de retrouver la frénésie qui nous habitait avant.

Vos « anti coup de blues confinement »

Un livre : je suis une grande lectrice en temps normal, mais là, il m’est très difficile de me concentrer.

Un plat : je cuisine beaucoup et principalement des plats de mon pays, l’Algérie.

Une personne inspirante : Virginia Woolf.

Une action : le sport, du moins j’essaie…

Une heure de la journée : 18 heures, l’heure de l’apéro !

www.monsieur-paris.com

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Dawei Sun

Dawei

Où et comment vivez-vous cette quarantaine ?

Je suis dans mon appartement parisien. Pour moi, le confinement a commencé depuis janvier dernier en Chine ! J’étais rentré à Beijing  pour passer les fêtes de la nouvelle année en famille, et je suis resté confiné à partir du 20 janvier. En arrivant en France, je me suis mis spontanément en quarantaine. J’ai piloté les préparatifs du défilé de l’automne-hiver 2020-2021 (qui a eu lieu en février 2020, durant la Paris Fashion Week, Ndlr) depuis mon appartement. Aujourd’hui, mon moral est bon : je fais du sport de façon régulière, je  travaille plus calmement, je lis, je cuisine et je profite de mes chats !

 Comment avez-vous réorganisé votre travail ?

Comme je  vis et travaille entre Paris et Beijing, j’ai l’habitude de faire du télétravail et des visio-conférences avec mes équipes. Nous avons juste adopté ce système de façon plus large. Je dessine à Paris, et je fais des séances d’essayage virtuelles avec les équipes chinoises. Tout le travail de recherche et de développement avec mon équipe française est fait via Zoom ou Skype. On a des meetings hebdomadaires qui finalement sont très performants et efficaces. On va à l’essentiel.

 Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le fonctionnement de votre marque ?

Pour le moment nous subissons un impact sur les ventes wholesale (vente en grands magasins, Ndlr) et le chiffre d’affaires de notre show-room a reculé au mois de mars. Mais comme, nous en avons un autre en Chine, les pertes ont été compensées. De manière globale, la marque continue de croître. Ce qui ne nous empêche pas de nous poser des questions sur son fonctionnement. Nous nous interrogeons sur le nombre de collections par an et sur leur taille. Nous analysons notre process pour comprendre s’il est toujours pertinent et s’il ne faudrait pas procéder différemment pour une approche plus respectueuse du travail, de la créativité, et pour suivre des rythmes plus humains.

 On sait que l’ultra-productivité épuise notre planète et cette pandémie en est un signal fort. Quelle réflexion cela entraîne-t-il chez vous, et pour votre label ?

Depuis une vingtaine d’années, la mode s’est emballée dans un système de toujours plus, toujours plus vite. Tous les 6 mois, on renouvelle complètement l’offre. Les collections sont elles-mêmes coupées par des capsules pour attiser le désir des clients. Les groupes de luxe et les créateurs se sont alignés sur ce modèle de la fast fashion. On a arrêté de penser de manière créative par peur de rater des ventes. Mais la création, ce n’est pas de plaire à tout le monde ! L’acte créatif est par définition segmentant.  Dans cette course, on se perd et au final, on perd des clients.

Chez Dawei, nous réfléchissons à comment faire autrement. Nous ne présenterons pas de collection resort (croisière, Ndlr) en juin ou en juillet, mais uniquement une collection printemps-été 2021 en septembre. Et le nombre de pièces sera plus restreint. Ensuite, nous avons décidé de retravailler des tissus déjà existants et de les customiser. Nous sommes également en train de rechercher des ateliers et des partenaires industriels plus proches, et de plus petite taille.  Nous avons des contacts en banlieue parisienne, dans le 93, ou en Italie. On essaye de voir ce que nous pouvons construire ensemble.

Lire aussi: Dawei, étoile montante de la mode

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Dawei

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Dawei

Que représente le temps du défilé pour vous et pour votre marque ?

Les défilés sont toujours un grand moment pour moi. J’adore la semaine qui les précède avec tous les préparatifs. C’est une fête et aussi un moment en tant que créatif pour exprimer sa vision, de manière forte, devant un public de professionnels. Mais depuis quelques années, les défilés sont devenus de vrais spectacles hollywoodiens. Les shows de créateurs indépendants – ayant moins de moyens que les grands groupes – paraissent fades à côté, et c’est dommage. Je reste cependant très attaché à ce moment de partage et de fête. Je ne sais pas quelle forme cela va prendre dans le futur proche, mais on va regarder cela de près.

Suite à cette pandémie, souhaiteriez-vous voir une organisation plus raisonnée des défilés ?

Dans le futur, on pourrait imaginer des présentations aux professionnels de la mode pour qu’ils découvrent les nouvelles collections sous un format plus simple, et à côté il y aurait de vrais spectacles pour le grand public. Ils pourraient être payants, comme les shows organisés par Thierry Mugler  à son époque. Ce qui est certain, c’est que faire voyager 3000 personnes à l’autre bout de la planète en avions privés pour assister à 15 minutes de défilé, ce n’est vraiment plus en phase avec les valeurs de notre époque. C’est irrespectueux, inutile, assez égotique, et très polluant !

 Londres annonce une Fashion Week digitale et mixte en juin. Qu’en pensez-vous ?

Je trouve cela intéressant. J’attends de voir ce que cela donnera. Shanghai a déjà fait sa Fashion Week sous format digital, voyons ce que Londres propose. Il y a aussi le show 3D de Ermenegildo Zegna annoncé pour juillet ! J’ai hâte de le découvrir.

Vos « anti coup de blues confinement »

Un livre : je dévore les ouvrages sur le peintre Japonais Ogura Yuki. J’adore ses peintures, un savant mélange d’art japonais et d’art occidental. C’est très inspirant pour ma prochaine collection.

Un plat : j’adore cuisiner ! J’aurais été cuisinier si je n’avais pas été designer de mode!

Une action : je fais beaucoup de sport presque tous les jours, en suivant les consignes de mon coach.

www.dawei.fr 

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Diane Ducasse

DA/DA Diane Ducasse

Où et comment vivez-vous votre quarantaine ?

Je suis chez ma mère, au Pays basque. Paradoxalement, je travaille beaucoup en ce moment. J’ai décidé d’investir des domaines, comme la communication sur Instagram, dont je m’étais assez peu emparée. Au début du confinement, je pensais que personne n’aurait envie d’entendre parler de vêtements, moi la première ! Mais avec cette situation dramatique, les gens ont besoin de rester en lien. J’ai donc décidé de dialoguer avec ma communauté, chose que je faisais peu. Je lui pose des questions, lui dévoile les coulisses de la marque et la divertis avec des jeux concours. Je partage aussi avec elle mon implication dans la lutte contre le Covid-19. Je reverse 20% du profit de mes ventes à la Fondation des Hôpitaux de France.

Ces échanges, légers et bienveillants, sont assez salvateurs. Ils me permettent de ne pas m’enfermer dans mes interrogations. Et peuvent, je l’espère, casser la solitude que beaucoup vivent en ce moment.

Comment avez-vous réorganisé votre travail ?

Le confinement l’a stoppé net car mon atelier a fermé alors que je m’apprêtais à fabriquer la collection estivale. Sur le site, aucune nouvelle pièce n’est donc proposée en ce moment. Et je ne sais pas à quelle vitesse l’atelier sera en mesure de produire des vêtements après cette période. Pour le moment, tout est incertain…

Le seul domaine sur lequel je peux agir est la structure financière de la marque. Avec mon compagnon, nous prenons le temps de développer de nouveaux outils afin de la rendre plus flexible, en période de crise.

À dix jours du déconfinement, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je suis très stressée. J’ai listé tous les chantiers que je devais faire avancer durant le confinement, et je suis loin d’avoir fini. J’ai tendance à toujours placer la barre trop haut ! Je me sens écartelée entre la nécessité de travailler et l’envie d’utiliser ce temps hors normes pour profiter de mes proches. J’ai aussi peur que les ventes ne repartent pas comme espéré après le 11 mai.

Lire aussi: La nouvelle élégance signée DA/DA Diane Ducasse

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DA/DA Diane Ducasse

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DA/DA Diane Ducasse

Depuis le début de la crise, de nombreux acteurs de la mode ont exprimé leur désir de voir cette industrie ultra-productive devenir plus responsable. A quel niveau cela peut-il s’exprimer dans votre marque ?

J’avais récemment opéré un changement de stratégie pour rendre la marque plus responsable. Elle l’est déjà, par certains aspects, car nous fabriquons tous les vêtements à Paris mais je souhaite m’engager davantage. Le stockage de tissus me pose particulièrement un problème. À terme, j’aimerais n’utiliser que des matières existantes issues de mes stocks ou que je chinerais. Pour cet été, j’avais prévu de lancer une ligne en tissus upcyclés.

Autre décision forte : celle d’arrêter les ventes conditionnelles imposées par les grands magasins. Pour être présents dans leurs rayons, on nous demande de produire en grande quantité et l’on se retrouve en fin de saison – après les soldes – avec beaucoup d’invendus sur les bras. C’est du gâchis car les vêtements sont dévalorisés ! Pour l’éviter, il suffirait de moins produire. À la réouverture de mon atelier, nous allons donc réfléchir à des collections plus petites, sans trop impacter sur les prix.

 L’authenticité des marques sera certainement regardée à la loupe par le consommateur après la crise. Quels seront vos messages pour vous faire entendre ?

Je vais poursuivre ce que j’ai commencé durant le confinement en dévoilant davantage les coulisses de la marque. Je vais expliquer en détails comment se créent les collections, en partant de l’inspiration, en passant par le travail en atelier, jusqu’aux pièces finales.

Qu’allez-vous regretter du confinement ?

Les élans de solidarité. J’ai peur qu’ils ne disparaissent une fois le confinement levé. Ce virus est évidemment une épreuve mais j’aimerais qu’elle se transforme en une grande aventure collective. J’aimerais aussi davantage d’échanges avec les autres créateurs de mode. Que l’on travaille ensemble, pas contre.

Vos « anti coup de blues confinement »

Un livre : Je ne lis pas énormément à part des ouvrages introspectifs qui apprennent à mieux vivre avec soi-même.

Un plat : la tarte tatin salée aux légumes de ma mère. Elle me replonge en enfance.

Une personne inspirante : Lili Barbery Coulon. Depuis le début du confinement, cette autrice et professeure de yoga  propose des séances de méditation en live. J’aime beaucoup.

Une action : faire du sport. J’ai un grand besoin de me dépenser !

Une heure : le soir quand j’arête de bosser et que je me repose auprès de mon homme. J’ai le sentiment de l’avoir bien mérité.

www.dadaparis.com 

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Camille Prevost, créatrice de Camille Vost

 Camille Vost

 Où et comment vivez-vous votre quarantaine ?

Je suis actuellement en région parisienne chez mes parents. Etant partie en vacances avec eux la semaine précédent le confinement, nous avons décidé de rester ensemble. Il y a de la verdure, c’est donc assez agréable. Je suis proche du studio de création où je me rends une fois par semaine afin d’assurer les livraisons de sacs.  

Comment avez-vous réorganisé votre travail ?

Nous nous appelons très régulièrement avec mon associé et la personne en charge des réseaux sociaux afin de faire des points. Depuis mon lieu de confinement, je prépare la mise en place des prochaines collections.

Quelles sont les conséquences du confinement sur votre marque ?

 Tout avance au ralenti. Il y a beaucoup d’incertitudes concernant les collections à venir. Nos fournisseurs Italiens ont stoppé leur activité il y a plusieurs semaines. Notre atelier au Portugal ne peut donc avancer sans les matières premières. Cela va engendrer des annulations de collections et décaler notre planning, notamment pour certaines collaborations qui étaient prévues au mois de septembre. Heureusement, nous sommes une petite équipe et avons peu de charges pour le moment.

Concernant les ventes, nous avons dû fermer notre showroom-boutique. Mais notre e-boutique reste ouverte pendant le confinement. Cette semaine, nous avons repris doucement les livraisons.

À dix jours du déconfinement, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

C’est rassurant d’avoir une visibilité avec la date du 11 mai. Nous avons hâte de retourner travailler dans nos bureaux et de recevoir à nouveau nos clientes dans notre showroom-boutique.

Camille Vost

Camille Vost

Depuis le début de la crise, de nombreux acteurs de la mode ont exprimé leur désir de voir cette industrie ultra-productive devenir plus responsable. A quel niveau cela peut-il s’exprimer dans votre marque ?

Nos sacs sont exclusivement produits en Europe : en France, en Italie et au Portugal. Nos prochaines collections seront fabriquées à partir de cuirs recyclés. Nous avons aussi commencé à sourcer de nouvelles matières qui pourraient remplacer nos cuirs dans les années à venir. Malheureusement, pour le moment, la plupart de ces matériaux sont fabriqués en Chine et ne sont accessibles qu’en de très grandes quantités.

L’authenticité des marques sera certainement regardée à la loupe par le consommateur après la crise. Quels seront vos messages pour vous faire entendre ?

J’espère que cette crise aura permis au gens de prendre du recul sur leur manière de consommer et de comprendre le prix donné à chaque pièce. La transparence avec notre communauté sera donc primordiale concernant la manière dont sont confectionnés nos modèles, les matériaux que nous utilisons et notre savoir-faire.

Qu’allez-vous regretter du confinement ?

Le temps que nous avons pour écouter et découvrir de nouvelles choses et le temps pour soi. Le rythme sera bien plus intense après le déconfinement.

Vos « anti coup de blues confinement » 

Un livre : Le pouvoir du moment présent, d’Eckhart Tolle que je relis pour la seconde fois et La Figurante de Pauline Klein.

Un plat : des pâtes fraîches faites maison à l’huile d’olive, pignons de pain et copeaux de chèvre. Légèreté et gourmandise assurées !

Une personne inspirante : mon père, médecin, qui continue à aller travailler chaque jour.

Une action : le fait de verser 15% de nos ventes actuelles au Fond des Hôpitaux de France.

Une heure de la journée : 18 heures. Le moment du sport suivi d’un apéro bien mérité, devant le coucher du soleil.

www.camillevost.com

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