Hamaji est une invitation au voyage. Développée au Kenya par Louise Sommerlatte, la marque défend une mode bohème ultra-désirable. La créatrice, qui est née et a grandi dans ce pays, valorise l’artisanat local et des techniques de broderies ancestrales. Elle invente un dressing qui raconte de longues échappées en pleine nature, où le temps semble ne plus compter. Des vêtements poétiques qui nous embarquent très loin.
Par Inès Matsika
Mon amour d’une mode bohème
« La mode est intervenue très tôt dans ma vie. J’ai appris à coudre à l’âge de dix ans. J’ai alors commencé à fabriquer mes propres vêtements à partir de vieux draps et de rideaux. Plus tard, je me suis sérieusement formée au design de mode dans une université du Cap, en Afrique du Sud. L’allure bohème qui caractérise Hamaji découle de notre style de vie familial. J’ai grandi dans une ferme kenyane, aux côtés d’un père écologiste et d’une mère botaniste. Nous avons beaucoup voyagé à travers l’Afrique, lors de safaris à pied ou à cheval. J’ai appris à apprécier la beauté du monde et à respecter la nature. Ce mode de vie, peu banal, empreint de lenteur et de contemplation, impacte ma marque. J’essaie d’y refléter la sensation du voyage, le romantisme des routes poussiéreuses et des couleurs naturelles ».
Ma célébration de l’artisanat africain avec Hamaji
«J’ai voulu, à travers Hamaji, rendre hommage à la culture swahili. Je valorise l’artisanat local composé de broderie et de perlage réalisés à la main. Je chine au Kenya des textiles vintage sur des marchés d’occasion appelés « Mitumba ». J’y collecte des rideaux en velours que je transforme en vestes et en manteaux. Je m’approvisionne aussi en vieux saris auprès de la communauté indienne qui vit dans le centre ville de Nairobi. Enfin, je source certains tissus naturels en Inde. A partir de ces textiles, je dessine de petites collections façonnées par des artisans indépendants, qui vivent dans les régions rurales du Kenya ».
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