Olivier Saillard n’a pas tourné le dos à son talent de curateur. Loin de là ! L’actuel directeur artistique de J.M. Weston, qui dirigea pendant 7 ans le Palais Galliera, reprend une nouvelle fois du service pour célébrer les 50 ans de la marque italienne Sportmax.
Dans un bel ouvrage éponyme publié par les éditions Assouline, il présente une sélection d’archives portées pour la première fois à la connaissance du public. Elles sont mises en lumière et contextualisées par le journaliste de mode Luke Leitch.
Les deux hommes racontent en images et en mots la trajectoire d’une maison de mode qui définit il y a 50 ans les contours du style sport chic, avant que l’expression ne soit à la mode. Lancée par sa maison mère Max Mara afin de séduire une clientèle en quête d’allure décontractée, la marque Sportmax s’illustre par le même savoir-faire.
L’ouvrage lève le voile sur les collaborations qui ont nourri et assis le style de la griffe. On (re)découvre le passage de l’irrévérencieux Jean-Charles de Castelbajac au sein de la maison dans les années 70. On savoure les clichés de Sarah Moon pour la griffe italienne, qui fut une des premières à lui faire confiance pour signer des campagnes publicitaires. On reste rêveur devant le talent oublié du styliste Guy Paulin qui sera aux manettes de la marque pendant quelques années et dont les nombreux croquis rythment l’ouvrage. Ils sont sans conteste une des plus belles surprises de ce livre.
This 1971 woolen trench sets the tone for a decade of inspiration and unwavering creativity. © Courtesy of Sportmax and the Sportmax Archives
A sketch for the Fall 1976 collection by Jean-Charles de Castelbajac © Courtesy of Sportmax and the Sportmax Archives
Sarah Moon’s focuses her lens on a mysterious femininity for the Fall 1975 campaign. © Sarah Moon
An illustration by the French artist Aurore de La Morinerie © Courtesy of the Sportmax Archives
Fall 1993 boyish appeal finds a new desire for freedom and non-conformism © Photo by Albert Watson
Vogue Italia, September 1969 © Unknown Photographer