La rue n’est jamais bien loin dans les photographies de Quentin de Briey. L’ancien skateur professionnel, reconverti en photographe de mode, aime présenter en toile de fond celle qui fut sa plus fidèle compagne.
De cette période passée à taquiner le bitume, les deux pieds sur le skate, le photographe en garde une énergie particulière qui rejaillit dans ses clichés. Son dernier ouvrage Thank you for your business II, paru aux éditions Yvon Lambert, est un condensé de mode, de style de rue, de culture underground ainsi qu’une déclaration d’amour à une ville qu’il affectionne : New York.
Ce deuxième volume, qui développe l’univers de la première édition, nous fait vivre les dernières virées du photographe dans les rues de la Grosse Pomme. On y choppe au vol des instants furtifs, magnifiés par sa maîtrise du noir et blanc, et par les rais de lumière qui transpercent son appareil argentique. Murs de briques, forêts de gratte-ciels, taxis qui glissent sur l’asphalte : le jeune Belge se réapproprie les symboles de la ville et les livre avec son esthétisme « pris sur le vif ».
La galaxie de Briey prend aussi la pose devant son objectif. Elle se compose de top models à l’allure singulière comme Freja Beha Erichsen, d’écrivains impertinents tel Bret Easton Ellis ou de vedettes précoces du skateboard comme Tyshawn Jones.
À la manière du street photographer Jamal Shabbaz, Quentin de Briey documente le sujet inépuisable que représentent les rues new-yorkaises. Avec toutes les pépites qu’elles sont capables de produire : cultures alternatives, courants vestimentaires et personnages insolites.