Black is beauty

Diversité et inclusion, deux mots incontournables en 2019. Il devraient être encore martelés en cette nouvelle décennie tant l’attente – ou plutôt l’exigence – est forte envers l’industrie de la mode. Un sublime livre s’inscrit dans ce mouvement mondial et sonne le glas de la représentation unique. The New Black Vanguard s’intéresse à la beauté noire. Aux manettes de cet ouvrage paru aux éditions Aperture, l’écrivain et curateur américain Antwaun Sargent.  Celui qui collabore avec le New York Times, le New Yorker, W et Vogue présente une sélection très pointue de jeunes photographes de mode noirs.

Leur point commun : documenter le style et l’identité des communautés afro-caribéennes à travers le monde. Avec beaucoup de goût, d’irrévérence et parfois un sens de l’étrange, ils mettent en scène une esthétique qui leur est familière, débarrassée de tout fantasmes ou clichés. Et c’est là que réside l’enjeu de ce livre : faire raconter à des artistes la minorité dont ils sont issus, avec un réalisme rare. De Johannesburg à Lagos, en passant par New York, on découvre une beauté plurielle, conquérante, qui ne demande qu’à prendre sa place sur le grand échiquier de la mode.

Parmi les talents à retenir – même si tous sont excellents – , il y a Tylor Mitchell, jeune New-Yorkais de 24 ans, connu pour être le premier photographe noir à avoir signé la couverture du Vogue US en 2018 avec la reine de la pop, Beyoncé. Autre œil à suivre, celui de l’Anglaise d’origine nigériane de 27 ans, Nadine Ijewere, qui célèbre le corps de la femme avec ses clichés pop et puissants.

Les 15 artistes présents dans l’ouvrage éduquent le regard du lecteur avec des clichés défiant les stéréotypes et qui incarnent de nouveaux récits.